Bien que le projet ait duré à peine une semaine, il s’avère qu’il recela une ouverture vers le monde artistique inédite ainsi qu’une vision commune et homogène d’un projet sur lequel il était agréable de travailler. Voici ce qu’il s’est passé au cours d’atelier transmédia ces dernières semaines.
Premières recherches
L’objectif de l’exercice était simple : il fallait créer une petite vidéo en réalité augmentée, sur un sujet variant entre le tourisme, la littérature, ou encore la nature. C’est sans l’ombre d’un doute que nous avons choisi ce dernier et que nous avons directement trouvé une certaine inspiration commune qui va nous suivre durant tout l’atelier.
C’est à partir de là que les véritables recherches commencent et, qu’au travers de différentes discussions, nous établissons une sorte de storyboard mental, ainsi qu’une idée partagée du style et de notre approche artistique. Nous savions d’entrée que nous souhaitions faire passer un message artistique. Chacun de notre côté, nous avons commencé à chercher des images et des éléments graphiques qui nous sont accessibles (exemple : Freepik.com).
Très vite, nous rassemblons suffisamment de ressources répondant aux critères préétablis (notamment un aspect illustré et une qualité irréprochable) et nous mettons à créer nos propres montages, aussi bien photo que vidéo. La première image que nous avons réalisée sera l’emblème même de ce projet, c’est-à-dire le marqueur à scanner pour mettre en place l’immersion en réalité augmentée. Nous avons décidé de mélanger typographie et illustration de façon artistique tout en incitant le spectateur à scanner notre image (cette volonté d’expressivité et d’expérimentation explique pourquoi le texte sur l’image peut être difficilement visible).
Dimension visuelle
Afin de mettre à bien notre idée initiale, nous réaliserons trois vidéos différentes ainsi qu’une série de photos que nous viendrons harmonieusement positionner dans Artivive, logiciel nous permettant de créer des expériences en réalité augmentée.
La série de photos consiste majoritairement en une suite de feuilles et de fleurs (et un perroquet), que nous placerons l’une au-dessus de l’autre afin d’avoir un effet de « parallaxe », qui donne tout l’intérêt à l’emploi de la réalité augmentée. Il est intéressant de préciser ici que, pour donner cette sensation de profondeur, nous jouerons avec les couleurs et la luminosité des calques, où les éléments les plus distants seraient en réalité de plus en plus enfoncés dans l’obscurité de la jungle.
Les vidéos, quant à elles, seront toutes réalisées sur After Effects et seront plus complexes à produire, étant donné leur nature assez variée. Nous proposerons ainsi une vidéo axée sur la typographie, où les lettres du mot « nature » vont dans plusieurs directions, nécessitant notamment l’utilisation de masques et de modifications micro-typographiques ; s’ajoute à cela une seconde vidéo consistant en un mouvement rapide de feuilles à l’avant plan, servant de transition entre l’image-marqueur et le contenu que nous proposons ; enfin, nous réaliserons une vidéo supplémentaire d’un paresseux se balançant sur sa branche, afin de donner un peu plus de vie à notre univers exotique, ainsi qu’offrir à l’œil un détail en plus sur lequel se pencher.
Une fois toutes les ressources visuelles préparées, l’heure était venue de tout assembler dans Artivive, comme nous l’avons cité précédemment. C’était la partie la plus “simple” du projet, car Artivive est relativement facile à prendre en main, malgré ses quelques problèmes d’interface auxquels nous devront faire face à plusieurs reprises. Le programme nous permettait également d’être créatif sur un autre niveau qu’After Effects : ici, c’était la dimension tri-dimensionnelle avec laquelle nous pouvions jouer, et nous parviendrons à donner l’impression de profondeur grâce à un méticuleux positionnement de nos calques semi-transparents.
Dimension sonore
Après quelques itérations au cours desquels nous reviendrons dans After Effects pour s’assurer que les vidéos soient bien complémentaires et synchronisées temporellement, le projet était à quelques pas d’être terminé. Il restait à présent à rajouter la partie auditive du projet, que nous diviserons en deux parties :
Premièrement, la partie « bruitages », réalisée plus ou moins simultanément avec les vidéos, a été réalisée sur Adobe Audition en mélangeant plusieurs sons provenant de banque de sons gratuits et accessibles. L’idée étant de plonger le spectateur dans un univers de foret tropical paisible tout en entendant légèrement le cri de perroquets ainsi que des bruissements de feuilles.
Deuxièmement, la partie « doublage », venant donner cette dimension documentaire au projet, invitant les spectateurs à découvrir quelques informations sur les perroquets. C’était ici l’occasion pour nous d’essayer de nouvelles techniques et notamment d’essayer, peut-être à contre-courant avec les principes du documentaire, de changer de narrateur en cours de vidéo. Il s’agissait là d’un exercice tout aussi intéressant que ludique à réaliser, mettant à profit nos connaissances récemment acquises d’Audition et de la prise sonore professionnelle. Ces dernières se démontrent particulièrement par l’addition ultérieure d’un “side-chain”, c’est-à-dire la variation d’intensité des bruitages en fonction du “voice-over”.
Voilà qui conclut notre méthodologie vis-à-vis de ce projet. Il est peut-être intéressant de se concentrer, en quelques mots, sur les nouveautés que nous a apportées ce projet. Entre la découverte et la prise en main d’Artivive et la première utilisation d’After Effects ou Audition d’une manière un peu plus autodidacte et professionnelle que les cours Ex Cathedra parviennent à le faire, ce projet nous aura également montré à quel point les petits projets de groupes tels que celui-ci pouvaient élargir nos horizons et nous permettre d’exprimer des idées moins conventionnelles et beaucoup plus expérimentatrices.