Une semaine s’écoule, et nous sommes toujours à la dérive dans l’espace, à la recherche d’inspiration et d’idées que nous pourrions exploiter.
Plutôt que d’offrir une énième représentation de notre système solaire parmi la masse astronomiques d’expériences similaires déjà disponibles sur Internet, comment pourrions-nous nous démarquer du lot? Comment pourrions-nous rendre l’espace intéressant, interactif et ludique tout en continuant à captiver l’enfant?
Des concepts difficiles à vulgariser
Nous pensions, l’instant d’une seconde, nous intéresser plus en détails à la relation entre l’univers et le temps : pourquoi est-il différent sur chaque planète? Qu’est-ce que la dilatation temporelle, le paradoxe des jumeaux — Bref, c’était complexe, et compliqué.
“La dilatation temporelle est une vérité scientifique, mais seulement peu de personnes comprennent comment elle fonctionne. Ceux qui la comprennent, ne savent pas la décrire.”
Zane Scheepers, sur Quora.
Leur relation étant tellement étroite, c’est naturellement que nous viendra l’idée de la gravité : elle est partout, elle rédigé et ériger les lois de l’espace et du temps. Mais la question se répète, telle une boucle incessante : comment pouvons-nous vulgariser, rendre ludique et captivante pour les enfants?
Comprennent-ils seulement ce concept qui nous pousse vers le haut?
La meilleure approche était alors de partir de ce les enfants comprennent et ce qu’ils peuvent expérimenter : des questions simples et que tout le monde peut se poser, mais qui restent intéressantes. Des questions, telles que :
- Pourquoi la planète est ronde?
- Pourquoi tous les objets tombent vers le bas?
- Pourquoi les planètes tournent, et pourquoi dans le même sens?
- Pourquoi la lune tourne-t-elle autour de la Terre?
Le point de vue des enfants?
Se glisser dans la tête d’un enfant n’est pas un exercice facile, c’est donc pour cela que nous avons fait appel aux cousin.ines, nièces et neveux de Guillaume et Camille, âgé.es de 8 à 11 ans.
C’est grâce à eux que nous fûmes capable d’obtenir le point de vue d’enfants sur l’espace, leur relation par rapport à la gravité ou le temps, ainsi que d’autres aspects qui puissent s’avérer utile dans notre aventure interstellaire, comme, évidemment, leur intérêt en la matière.
D’après eux, l’espace est “un endroit qui se situe au dessus de nous remplis d’étoiles, de planètes et qui est géant, beau et stylé”. Ce qui les intéresse le plus, malgré le fait de s’y rendre en fusée ou en avion miliatire, ce sont les planètes. La Lune, la Terre et Mars sont les trois planètes qui reviennent le plus lorsqu’ils nous recitaient les différentes planètent qui remplissent l’espace.
Le système solaire, qui accueille ces différents astres, est quelque chose de très abstrait pour eux mais qui révolte autour du soleil. Une étoile, elle aussi, représente un objet abstrait pour ces jeunes enfants : une “boule de lave, de feu ou tout simplement un caillou” sont les mots qu’ils emploient pour les décrire. Les étoiles filantes et constellations, néanmoins, restent des concepts assez absurde pour eux.
Contrairement à nos attentes, les cousin.ines de Guillaume étaient intrigué.es par ce concept de gravité, aussi compliqué soit-il.
“Lorsque je saute, je touche le sol car je suis attiré par lui”.
Telle était la description qu’ils se faisaient de la gravité.
La question qui retint le plus leur attention portait sur l’infinité de l’espace : certain.es des enfants pensaient que l’univers était infini, d’autres estimaient qu’il comportait un mur et qu’au-delà se trouvait un autre univers..
En bref, les enfants n’ont que très peu d’information sur ce qui compose l’univers connu. C’est grâce à ces interactions que nous déciderons de faire un pas en arrière, de réfléchir à nouveau à ce que nous allions proposer : au lieu de présenter un concept physique qui concerne l’univers entier, il serait peut-être pour intéressant, pour eux, de d’abord découvrir ce que l’on peut observer.
Les Technolgies ré-envisagées
Si vous n’avez pas lu notre premier article Medium, nous avions évoqué plusieurs technologies (notamment les hologrammes et le video-mapping), mais aucune d’entres elles ne permettaient de la véritable interactivité.
C’est alors qu’une nouvelle technologie pointe du bout de son nez : la réalité augmentée (AR en anglais), et qui possède pertinemment plus d’avantages quant à son utilisation : non seulement est-elle amplement plus immersive qu’une simple expérience web en deux dimensions, elle rajoute aussi un véritable facteur d’interactivité en temps réel, ce qui est à privilégier lorsque l’on construit des expériences destinées aux enfants. La réalité augmentée, en outre, conserve cette sensation de dimensions et de profondeur que l’on retrouve déjà dans les technologies précédemment citées, mais elle possède également cet avantage d’être plus facilement accessible, sans avoir recours à une plaque en verre, ou encore un projecteur vidéo.
Concernant son utilisation d’un point de vue pratique, nous avons plusieurs librairies à notre disposition comme WebXR, AR.js ou encore Vectary, qui offrent toutes les trois de différentes fonctionnalités qui peuvent s’avérer intéressantes pour notre projet : (à développer)
Le problème, cependant, avec l’AR, c’est qu’elle n’est pas aisée à mettre en place : parmi les nombreux problèmes d’implémentation, jonchent aussi les incompatibilités entre les différents navigateurs webs ainsi qu’entre les softwares dans les téléphones (notammment IOS ou Android).
Une autre solution s’offre alors à nous, bien plus résiliente, plus esthétique, et plus accessible encore : de la 3D au sein même d’un site web.
Quand bien même l’immersion perds beaucoup de valeur sans la réalité augmentée, l’information à transmettre aux enfants — ce qui est, in fine, l’essence même de ce projet — est amplement plus accessible et lisible sur une surface plate que dans un espace tri-dimensionnel au travers d’un petit écran.
la 3D alors, implémentée grâce à Three.js et WebGL, nous permettrait d’obtenir un résultat esthétique, accessible et dynamique — ce qui est très important pour les enfants : leur capacité de concentration étant différente d’un adolescent ou d’un adulte, il faut faire en sorte que l’enfant ai toujours du nouveau contenu à sa disposition, pour ne pas qu’il finisse à se lasser — tout en conservant ce côté ludique et cette sensation de découverte de l’espace.
Le fil d’Ariane
De toutes les idées que nous avons élaborées jusqu’ici, voici la piste la plus importante :
il est primordial de laisser aux enfants la sensation de partir à l’aventure dans l’espace, et qu’ils apprennent quelque chose sur le chemin.
Construire une expérience linéaire, où les enfants sont forcés d’apprendre, planète après planète, résultera en une expérience insatisfaisante, pour ne pas dire barbante : l’enfant finira par se lasser de l’information qui lui est présentée, soit-elle visuellement plaisante, et l’oubliera le lendemain matin.
Il faut donc retourner la situation, et donner aux enfants le contrôle : où veulent-ils se rendre? Quelle facette de l’espace veulent-ils découvrir en premier? S’agit-il des trous noirs, de notre système solaire, des supernovae?
Leur donner la liberté d’apprendre, c’est la clé pour mémoriser l’information.